Considérée comme la précurseur de l’art numérique et de l’art algorithmique, Vera Molnar est une artiste française d’origine hongroise, née à Budapest le 5 janvier 1924. Résidente depuis peu à la Résidence Péan dans le 13ème arrondissement de Paris, Vera Molnar participe à la 59ème Biennale d’art de Venise du 23 avril au 27 novembre 2022. Le thème de cette édition est « Il Latte dei Sogni », ce qui signifie « le lait des rêves ».
A l’âge de 12 ans, elle s’intéresse à la peinture en observant son oncle peindre les dimanches. Elle étudie ensuite pendant 5 ans à l’école des Beaux-Arts de Budapest puis arrive à Paris en 1947. Son style de peinture était assimilé au courant de l’abstraction géométrique (forme d’expression artistique ayant recours à l’utilisation de formes géométrique et de couleurs disposées en aplats dans un espace bidimensionnel). A travers ses peintures, Vera Molnar cherche à « créer des œuvres de manière consciente » : son travail ne tente pas de supprimer toutes les traces de subjectivité, mais s’élabore grâce au sens, qui sont, selon l’artiste, à l’origine même de la création. Ses premières œuvres appartiennent encore au courant abstrait et minimaliste. Puis, en 1968, elle devient l’une des pionnières de l’utilisation de l’ordinateur dans la création artistique, un outil qui, selon ses termes, lui permet de « se libérer d’un héritage classique sclérosé » tout en conservant la pleine maîtrise de ses compositions.
Actuellement Madame Molnar est âgée de 98 ans, résidente à Péan, elle continue de dessiner « Tous les matins, je dessine, j’ai toujours eu un contact avec le papier, le crayon, la gomme. La gomme c’est très important, on peut regretter, corriger, effacer ». Sa présence en maison de retraite ne l’a pas empêché d’exposer ses œuvres à la Biennale d’art de Venise.
Découvrez ci-dessous les photos de ses tableaux ainsi qu’une vidéo témoignage de l’artiste.
