Quand la mémoire se met à chanter à la Maison des anciens

À l’accueil de jour de la Maison des anciens (groupe ACPPA), un projet intitulé « J’ai la mémoire qui chante » est lancé pour l’année, sous la houlette de Sandrine Micoud, art-thérapeute. 

Au cœur du projet : une valeur sûre, reconnue de tous, la musique, aux bienfaits multiples et intergénérationnels. « La musique et le chant traversent notre existence, dès les comptines de notre enfance jusqu’aux chansons actuelles et accompagnent les grands événements de l’être humain. C’est un bagage culturel transmis de génération en génération, observe ainsi Mme Micoud. La chanson peut témoigner de ce qui nous relie, nous emmène dans le passé, véhicule les émotions, et elle peut être un média pour rencontrer l’autre. « Une personne âgée, atteinte d’Alzheimer, peut chanter les chansons de son enfance » Un formidable support donc, qui trouve bien sa place dans cet accueil de jour, et un projet qui prend encore plus de sens auprès des usagers. « Dans une pathologie de la mémoire. On observe la place parti culière de la musique. Une personne âgée, même at teinte de maladie type Alzheimer, peut chanter les chansons de son enfance, explique en effet l’art thérapeute.

La musique, ici, on l’utilise beaucoup. C’est ce qui fonctionne le mieux, même avec des gros troubles de la mémoire.

Ce projet « T’ai la mémoire qui chante » met en valeur le bagage musical que nous possédons tous, en le faisant s’exprimer avec des créations sur disques vinyles. Concrètement, sur ces fameux disques vintage, autour de leurs souvenirs, et en lien avec la musique, les usagers collent, peignent, décorent. Mme Micoud explique que cela se décline soit en travail collectif (un même thème, par exemple sur Charles Trenet) soit en plus individualisé, chacun choisissant alors le type de musique qu’il affectionne. « On couple également avec des temps d’écoute musicale », précise Sandrine Micoud, rappelant ce que génère cette activité « La musique, ça vient facilement et ça fait lien entre eux. Cela replonge vite dans les souvenirs. » Pour l’heure, douze personnes (en deux groupes) fréquentant l’accueil de jour participent à ces ateliers sur le projet « Tai la mémoire qui chante ». Le souhait de Sandrine Micoud est de l’ouvrir à d’autres, hors structure. En attendant, les premières créations feront très prochainement l’objet d’une exposition (lire par ailleurs).

Une volonté d’ouvrir ce projet à d’autres structures et d’autres publics.

Débuté avant l’été, ce projet « J’ai la mémoire qui chante » se poursuit donc mais en évoluant.

« Nous allons plutôt travailler sur les épisodes de vie, renseigne Sandrine Micoud. On va ainsi faire une série de disques sur l’enfance puis sur l’âge adulte, la famille et la retraite, avec des chansons qui évoquent ces thématiques. »

Dans l’actualité également, une valorisation des créations. « Nous exposons à l’ancien musée de peinture de Grenoble, place Verdun, dans le cadre du mois de l’accessibilité. Nous sommes avec une association liée à l’autisme, Envol Isère autisme, et GEM (Groupes d’entraide mutuelle) pour les personnes en situation de handicap. » Mais le souhait de Mme Micoud et d’Audrey Dell’accio, aide-soignante, co-porteuse du projet, est de développer ce projet, de « l’ouvrir et d’y associer d’autres publics, des scolaires, de la jeunesse, en fait, à ceux qui veulent se greffer, plutôt sur Échirolles, expliquent-elles. Mais déjà nous aimerions le proposer à d’autres Ehpad sur le secteur. On a environ 200 disques que nous avons stockés au fil des années. Nous avons donc de quoi en donner aux personnes qui veulent participer.

On imagine aussi que cela pourrait être sympa de le proposer à des personnes qui ont une pratique artistique, d’avoir une création sur un vinyle réalisée par un artiste

L’accueil de jour expose ses vinyles peints à l’ancien musée de peinture, place de Verdun, du 26 octobre au 6 novembre, du mercredi au dimanche, de 13 heures à 19 heures.

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