Depuis 2016, l’euthanasie passive est légale en France, mais pour certains, elle est encore insuffisante et devrait donc évoluer. Hier, le Comité consultatif national d’éthique a estimé qu’une aide active à mourir, dans des conditions strictes, pouvait être mise en place. À partir d’octobre, des citoyens tirés au sort et des assos donneront leur avis sur le sujet.  

Ce qu’il se passe.
La loi sur l’euthanasie pourrait évoluer en France.

Rembobine Coraline, ils en parlaient à la radio.
Hier, le Comité consultatif national d’éthique, chargé de donner son avis sur les questions de santé, a estimé qu’une aide active à mourir, strictement encadrée par la loi, pouvait être instaurée en France. À partir d’octobre et pendant 6 mois, une convention citoyenne va y réfléchir. Ses conclusions pourraient aboutir à une loi fin 2023.

Atta, définis-moi les termes, stp.
Il y a 3 cas. L’euthanasie active : quand un médecin administre un produit létal à un malade. Le suicide assisté : quand un médecin donne au patient une substance mortelle qu’il s’administre. Enfin, il y a l’euthanasie passive : quand, après accord entre médecin et patient, les traitements médicaux sont stoppés pour que la personne atteinte d’une maladie grave et incurable décède.

C’est quoi la loi aujourd’hui ?
La France interdit l’euthanasie active et le suicide assisté. Mais, depuis 2016, la loi Claeys-Leonetti autorise l’arrêt des traitements pour « refus d’obstination déraisonnable » et la sédation profonde lorsque le patient risque de mourir à court terme. En Europe, l’euthanasie active est légale en Espagne, aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg. L’Autriche et la Suisse autorisent le suicide assisté.

Pourquoi on relance le débat ?
Depuis 20 ans, on a acquis une série de droits en fin de vie mais certains pros estiment qu’ils ne répondent pas à tous les cas de figure, et surtout, qu’ils sont mal ou insuffisamment appliqués, faute de formation et d’information. Aussi, 94 % des Français seraient pour l’euthanasie active en cas de souffrances extrêmes et incurables.

C’est quoi la solution avancée ?
Pour le Comité éthique, il y a un équilibre à trouver entre un meilleur accès aux soins palliatifs et la possibilité de choisir les conditions de sa mort. Si la loi évolue, il estime qu’une aide active à mourir devra être strictement encadrée.

Et la suite ?
La Convention citoyenne, composée d’assos et de citoyens tirés au sort, doit rendre son avis d’ici mars 2023, et après ça, il pourrait y avoir, selon le président Macron, un vote au Parlement ou un référendum.

 

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