Masque, densité, aération… évaluez le risque de transmission en un coup d’œil

Après un déconfinement relativement maîtrisé et un été sous surveillance, les Français vont devoir continuer à « vivre avec le virus », a prévenu Emmanuel Macron, le 28 août. Pour concilier les gestes barrières avec la poursuite de la vie sociale et professionnelle, il faut avoir conscience du niveau de risque de transmission du SARS-CoV-2, selon les situations.

S’il est difficile de répondre au cas par cas, les principaux facteurs qui influent sur la contamination sont connus, au moins dans les grandes lignes :

  • intérieur/extérieur : les milieux clos sont la source d’une majorité de contaminations, parce qu’ils sont souvent moins bien ventilés, avec une population plus dense que dans les espaces extérieurs ;
  • la densité humaine : plus il y a de personnes au même endroit, plus les postillons et microgouttelettes expulsés par la bouche peuvent être inhalés par d’autres ;
  • le niveau de parole : les endroits où la parole ou le chant sont utilisés se chargent nettement plus de postillons et aérosols que les milieux silencieux ;
  • le niveau de bruit ambiant : plus ce niveau est élevé, plus les participants devront parler fort, et expulser d’autant de postillons pour se faire entendre ;
  • le port du masque : le masque réduit efficacement la quantité de postillons émise dans l’air, son absence accroît les chances que d’éventuelles particules virales soient inhalées.

Nous avons reproduit ci-dessous un tableau, publié dans le British Medical Journal le 25 août, qui synthétise le niveau de risque de transmission du virus par des porteurs asymptomatiques selon l’endroit où l’on se trouve, l’aération ou la densité humaine. Les couleurs indiquent un ordre de grandeur plutôt qu’une estimation précise du risque. Certains facteurs ne sont pas inclus, comme la susceptibilité d’une personne à une infection, la charge virale transmise, le taux d’humidité ou la circulation précise de l’air en intérieur (comme le montre l’exemple des contaminations survenues le 24 janvier dans un restaurant de Canton, en Chine).

D’autres mesures n’ont pas été détaillées dans le tableau, comme une distanciation physique d’au moins deux mètres entre les personnes. Le conseil scientifique britannique a estimé début juin que le risque de transmission du SARS-CoV-2 à cette distance était entre deux et dix fois moins élevé qu’à un mètre. Une synthèse des travaux scientifiques publiée par l’Organisation Mondiale de la Santé estime que ce risque est cinq fois moindre à deux mètres qu’à un mètre.

Source : Le Monde par

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