Directrice de l’EHPAD les Alizés depuis 2019, Peggy Vincent entend renforcer le lien entre les familles des résidents et l’établissement de la rue Camille Claudel après des mois de restrictions sanitaires aussi perturbantes qu’éreintantes.
A peine onze mois après son arrivée à la tête des Alizés, alors qu’elle venait de quitter la direction d’un autre EHPAD situé dans la Loire, Peggy Vincent apprenait devant sa télé, comme tous les Français, que le pays allait confiner sa population afin de freiner la propagation d’un virus qu’on appelait alors « nouveau coronavirus ». « Nous avons été relativement épargnés ici : à peine une dizaine de résidents positifs et un seul décès que l’on puisse attribuer avec certitude au Covid,» explique la directrice des Alizés. « J’en profite pour remercier mes équipes, composées d’une cinquantaine d’experts de la gériatrie. C’est grâce à leur dévouement, leur cohésion et leur professionnalisme que nous sommes parvenus à maintenir des conditions d’accueil – des résidents comme de leurs familles- satisfaisantes», poursuit Peggy Vincent. Laquelle reconnaît également sans ambages que « la chance aussi a joué un rôle».
Mais plus que sur la chance, la directrice des Alizés a pu compter sur les familles des 82 résidents de l’EHPAD de la rue Camille Claudel, qu’elle dirige depuis le 29 avril 2019. «C’est aussi grâce aux familles que l’on a pu passer la crise en limitant les dégâts,» se réjouit-elle. «Au plus fort de la crise, la communication était certes réduite au téléphone et aux e-mails, mais nous avons su conserver ce lien indispensable avec les familles.»
C’est sur cette dynamique qu’entend s’appuyer Peggy Vincent pour les semaines et mois à venir. « Il me semble indispensable de favoriser un système de codécision entre l’établissement et les familles afin que chacun prenne ses responsabilités. Nous allons essayer d’ouvrir encore plus grandes les portes de l’établissement. Dans un premier temps, nous allons poursuivre nos conseils de vie sociale et reprendre nos réunions de familles. Et nous allons par ailleurs mettre en place des groupes de réflexion avec les familles des résidents afin de formaliser des accords et des décisions centrés sur le bien-être de nos résidents.»
Des résidents pour la plupart vaccinés et qui, depuis le 19 mai, peuvent recevoir chez eux des visites sans rendez-vous dans la limite de deux visiteurs sur le même créneau. Ils peuvent également visiter leur famille avec l’accord du médecin coordonnateur, qui garantit les bonnes conditions de retour dans l’établissement et en profite pour faire un rappel aux familles sur l’importance du maintien des gestes barrières.
Source : Le Progrès