Le point sur le couvre-feu, la liste des personnes à risque, les tests, les clusters…
Face aux chiffres qui se dégradent, le gouvernement a pris de nouvelles mesures la semaine dernière, tandis que le Conseil d’Etat élargissait la liste des personnes à risque. Explications.
Triplement du nombre de cas chez les 65 ans et plus en 6 semaines, augmentation du nombre de cas dans les Ehpad, 53 % de nouveaux cas en plus en une semaine : les derniers chiffres publiés par Santé publique France montrent une circulation active du virus, qui touche de plus en plus les personnes âgées.
Inquiets, les Dr Gaël Durel, Stephan Meyer et Odile Raynaud-Levy, de l’association des médecins coordonnateurs (Mcoor), demande l’ « adhésion totale des familles aux mesures qui seront mises en place avec discernement » et notamment le respect strict des gestes barrières pour éviter l’entrée du virus en Ehpad, un « réel danger ».
Aucune mesure nouvelle n’a toutefois été prise pour les Ehpad depuis le « plan de lutte » du 1er octobre lors de l’interview d’Emmanuel Macron diffusée mardi 13.
Se déplacer durant le couvre-feu
En revanche, il a annoncé la mise en place d’un couvre-feu de 21 heures à 6 heures à compter du 16 octobre à minuit en Ile de France dans huit métropoles : Aix-Marseille, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Rouen, Saint-Étienne et Toulouse.
Il sera en vigueur six semaines.
Comme durant le confinement, l’aide à un proche en perte d’autonomie fait partie des motifs prévus de sortie durant le couvre-feu.
Les aidants devront cependant se munir d’une attestation de déplacement dérogatoire datée et signée (voir en fin d’article).
Les aides à domicile pourront quant à elle se déplacer entre 21 heures et 6 heures du matin, du moment qu’elles sont en mesure de présenter un justificatif de déplacement professionnel, signé de leur employeur (voir en fin d’article).
Ce justificatif n’est pas à renouveler tous les jours.
La liste des personnes vulnérables à nouveau modifiée
Le décret du 29 août 2020, qui restreignait la liste des personnes à risque, a été suspendu par décision du Conseil d’Etat, qui l’a jugé ni « cohérent, ni suffisamment justifié ».
« Dès lors, en l’absence d’une nouvelle décision du Premier ministre, les critères retenus par le précédent décret du 5 mai 2020 s’appliquent à nouveau », précise l’institution.
Sont ainsi à nouveau considérées comme des personnes à risque, notamment, les personnes de 65 ans et plus.
Les personnes vulnérables peuvent donc à nouveau être placées en activité partielle sur prescription médicale (certificat d’isolement à faire établir par le médecin), et retirer 10 masques par semaine en pharmacie, sur ordonnance également.
En revanche, les aidants vivant avec une personne à risque ne peuvent plus bénéficier du chômage partiel depuis le 1er septembre.
Le point sur les tests
La situation s’améliore : selon le Premier ministre Jean Castex, 91 % des tests PCR sont aujourd’hui rendus en moins de 48 heures.
Mais l’accès aux tests en Ehpad reste difficile, selon Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du syndicat des Ehpad privé (Synerpa), et ce alors qu’au 12 octobre, 684 clusters avaient été identifiés dans les établissements pour personnes âgées.
Et le déploiement des tests complémentaires (tests virologiques RT-PCR par prélèvement salivaire, tests sérologiques, tests antigéniques) avance à petits pas.
Depuis ce lundi 19 octobre, les tests antigéniques peuvent être effectués par les médecins, les pharmaciens et les infirmiers, chez les personnes asymptomatiques (hors cas contact ou cluster) mais aussi chez les personnes présentant des signes du covid-19, à condition :
- qu’elles ne puissent pas effectuer de test RT-PCR avant 48 heures,
- que le test soit fait dans les quatre jours suivant les premiers symptômes,
- qu’elles soient âgées de moins de 65 ans,
- qu’elles ne fassent pas partie des catégories de personnes à risque.
Le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a par ailleurs annoncé que ces tests antigéniques seraient proposés dans les aéroports d’ici la fin du mois.
Tout savoir sur les différents types de tests, leur objectif et leur fiabilité
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Source : AGE VILLAGE - Raphaëlle Murignieux